Prunier
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La reconnaissance en autodidacte

Dans cet article, je vous raconte comment je me suis apporté de la reconnaissance en toute autonomie alors que j’étais en proie aux doutes.

En ce moment, je me consacre au développement de mon activité, c’est-à-dire à l’expérimentation en « live » des produits que je souhaite lancer. C’est quelque chose qui est à la fois terrifiant et excitant pour moi.

Stage

C’est comme ça que j’ai décidé d’animer un stage, que j’ai proposé d’expérimenter à plusieurs connaissances. J’étais apeurée et excitée, pleine de doutes et de confiance en moi, c’était comme un grand lancement, et en même temps rassurant car j’allais le faire avec des personnes que je connais bien.

D’habitude, lorsque j’accompagne quelqu’un, je réponds à une demande : la personne me contacte, me pose sa problématique et ce sur quoi elle souhaite travailler, et je laisse mon intuition me guider pour m’y accompagner.
Dans le cadre d’un stage, je suis celle qui propose le sujet sur lequel on va travailler. Je me suis donc dit qu’il fallait que je me prépare, que je me fasse un déroulé, tout en me laissant la liberté d’improviser à l’intérieur.

Morosité

Après avoir animé le stage, je me sentais morose. Je ne ressentais pas la fierté de l’accomplissement.
Même si j’ai eu de très bons retours de mes stagiaires, j’étais pleine de doutes : « Est-ce que je les ai bien accompagnés ? Est-ce que ce que je leur ai amené va leur servir à quelque chose ? Est-ce que ce n’était pas trop superficiel ? … »

J’avais l’intention de faire un bilan sur le stage, de noter les manques, les points qui marchent et ceux à améliorer, afin de l’ajuster et de le lancer officiellement, seulement, je me suis rendue compte que j’étais trop critique envers moi-même, et que je n’arrivais pas à prendre le recul nécessaire.

Quand j’ai pris conscience que ma morosité m’empêchait d’avancer au niveau professionnel, j’ai décidé qu’il fallait que je m’en occupe.

Écoute

J’ai commencé par me prendre un temps pour sortir tout ce que j’avais sur le cœur. Je me suis tout dit : mes doutes, mes exigences, mes critiques… Et je me suis écoutée, avec patience et bienveillance. Comme si j’engageais un dialogue avec moi-même. « J’ai l’impression d’avoir été totalement superficielle, de pas être allée au fond des choses. Tu vois, dans les stages que je fais habituellement on va vraiment profond, et c’est énorme, mais là je crois pas l’avoir fait. » « Je vois. » « Et puis, je sais pas si ça sert à quelque chose ce que j’ai fait. Tu vois, pour moi ça marche mais si ça se trouve ça marcheras pas pour les autres. » « Je comprends. »…

Accomplissement

Ensuite, une fois mon sac vidé, je sentais mon esprit plus disponible et je me suis posée pour noter chacune des choses que j’avais faites, aussi petites soient-elles, et les savourer. « J’ai animé un stage pour la première fois de ma vie. J’ai réussi à décomposer mes habitudes et à en faire un déroulé concret. Je me suis positionnée en tant que « prof » face à des personnes plus âgées que moi. J’ai osé poser un prix pour ce stage, et me faire rémunérer. J’ai réussi à accompagner plusieurs personnes en même temps. J’ai tenu le fil de mon objectif pendant 2 jours complets. J’ai transmis quelque chose qui vient de moi. »…

Ouah ! Ça en fait des choses que j’ai accomplies ! Et c’est pas rien !

Reconnaissance

D’avoir pris le temps de m’écouter avec bienveillance puis de poser l’une après l’autre les choses que j’ai accomplies m’a fait prendre conscience que je pouvais m’apporter toute seule la reconnaissance dont j’avais besoin pour me rassurer et aller de l’avant. C’est génial de me rendre compte que je peux être autonome, prendre soin de moi et m’apporter ce dont j’ai besoin pour avancer, le tout en me respectant avec bienveillance.

Et vous, comment vous faites pour vous apporter de la reconnaissance quand vous êtes en proie aux doutes ?

Image © Tony Walmsley