Solitude
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Solitude, tu es ma meilleure amie

Le week-end dernier, j’ai participé à un atelier sur les vidéos YouTube, animé par Dao Nguyen.
Il nous a notamment fait faire un exercice qui m’a beaucoup plu, dans lequel il nous a invités à parler à notre « nous » adolescent, du sujet qui nous venait à ce moment-là.
J’ai été surprise de vouloir dire à la moi de 13 ans : « Tu es ta meilleure amie. »

En revoyant la vidéo que j’ai faite, j’ai eu envie de vous écrire un article sur le sujet.

Solitude

Quand j’étais au collège, je souffrais beaucoup de la solitude. J’avais toujours l’impression de ne pas avoir d’amis, alors même que j’étais constamment entourée.
En y repensant aujourd’hui, je me rends compte que c’est principalement parce que je ne me sentais pas suffisamment à l’aise avec ces personnes pour me montrer telle que j’étais. Je me sentais obligée de porter un masque et de m’adapter à chacune d’elles pour qu’elles ne me rejettent pas.
Je cherchais à m’entourer toujours plus pour ne pas me retrouver seule, car même en face à face avec moi j’avais du mal à être moi-même.

Premiers pas

Cette peur de la solitude a duré (avec des intensités différentes), jusqu’à mes 21 ans. A ce moment-là, je sortais d’une relation de couple houleuse, dans laquelle j’avais eu très peu de temps seule et j’avais un besoin fort de me poser, de me retrouver, et donc de passer du temps juste avec moi.

J’ai décidé de me prendre mon propre chez moi, avec un chat (qui m’a beaucoup aidée à me distraire 🙂 ).
Je commençai par passer beaucoup de temps seule dans mon appartement. D’abord, j’ai pris plaisir à l’emménager en un lieu qui me ressemble et me ressource.
Ça m’a permis d’apprécier des moments, juste à y être installée, sans rien faire d’autre qu’observer l’espace environnant.
J’ai ensuite commencé à expérimenter vraiment la liberté de la solitude : je pouvais faire ce que je voulais, à l’heure que je voulais. Je me suis donc laissée découvrir quels rythmes de vie me conviennent, quelles activités me ressourcent, quels petits plaisirs je peux m’apporter.
C’était comme quand j’apprenais à connaître une nouvelle amie, en commençant par découvrir ce qu’elle aime.

Amitié

Ensuite, j’ai commencé à m’offrir des plaisirs : à me cuisiner des bons petits plats, me prendre dans les bras quand j’avais besoin de réconfort, me soigner quand j’allais mal, prendre soin de mon corps, partager des moments de rire devant une série, de rêve en écoutant une musique…
J’avais appris à apprécier chaque moment en ma compagnie, à m’aimer… en somme j’étais devenue ma meilleure amie.

Et je me suis rendue compte que j’avais des relations amicales beaucoup plus vraies et fluides. J’étais attirée par des personnes qui me parlent vraiment, avec qui j’allais passer du temps non pas pour combler un vide, mais pour partager des moments riches et plaisants.
Et quand l’amitié commence à s’étioler, je ne culpabilise plus en me disant que c’est parce que je ne suis pas intéressante. Je laisse faire, en paix, parce que je sais que je suis là pour moi.

Et vous, quelle relation avez-vous avec la solitude et avec vous-même ?

Bonus

En bonus, je vous partage la vidéo que j’ai filmée lors de l’atelier (attention, vous allez assister à un moment de partage intime entre moi et moi 😉 )

Image © sissilove31