Le temps d’une danse
Aujourd’hui, j’ai envie de t’ouvrir une parenthèse sur mon univers, sans leçon ni conseil, juste un instant de poésie, le temps d’une danse…
Découverte
Les premières notes retentissent, des couples se forment. Je ferme les yeux et me laisse bercer par le balancier que me propose le corps de mon partenaire. Je sens sa main dans mon dos, la pression qu’il y met, son épaule sous ma main qui se serre et se détend, sa main dans la mienne, délicate. On se découvre. Il commence à se déplacer et je suis ses mouvements. Je cherche à détendre complètement mon corps, comme si je m’abandonnais entre ses mains.
Il fait quelques pas, cherche, teste : comment mon corps répond-il au sien ?
Un petit mouvement d’épaule et je sens une vague se dessiner dans mon dos, fluide. Un léger mouvement de la main et je me retrouve à son côté.
Exploration
Il n’a toujours pas trouvé les limites, alors il pousse plus loin son exploration. Il accentue ses mouvements, fait de grands pas, tourne puis ralentit. Pour moi ne comptent que ces 3 points : ma main sur son épaule, sa main dans mon dos, et ma main dans la sienne. Ma tête n’analyse rien, je demande à mon corps de se laisser aller, et de suivre ce que chaque micro-mouvement lui indique. Je cherche à m’adapter complètement à mon partenaire, à n’avoir aucun décalage pour me mettre à bouger en même temps que lui, car tout temps de retard est un temps que j’ai passé à réfléchir à ce qu’il cherche à me faire faire, et où je suis donc dans le contrôle et non dans l’écoute. Dans un état second, je recule, je tourne, je m’arrête, je fais des vagues.
Création
Je sens mon corps se gainer dans une accélération et se relâcher totalement l’instant d’après pour faire des vagues.
Il n’y a pas de limites. Il joue, il expérimente. Je rentre à mon tour de la danse, je m’implique. Je mets de la pression dans ma main, j’accentue un déhanché par-ci, je rajoute un pas par là. Nos corps se connaissent, nous écoutons la musique de la même manière. On joue, on cherche à se surprendre, on ne sait plus qui guide l’autre et qui suit. Et puis ça n’a plus d’importance, on dessine, on crée ensemble un nouvel univers. Le temps s’étiole, aucun de nous ne contrôle plus rien, nos corps bougent, portés par la musique, portés par quelque chose de plus grand. On savoure.
Et puis les dernières notes retentissent, on revient sur Terre, doucement. Je laisse circuler l’énergie et les sensations dans mon corps, ma tête se réveille tranquillement. J’ouvre mes yeux, et je le remercie, une complicité dans le regard. De nouvelles notes se font entendre, et je me prépare à créer un nouvel univers.
Et toi, quels instants magiques la danse t’a fait vivre, quels univers as-tu créés ? Racontes-moi 🙂
:))))) j’ai un énorme sourire sur le visage.
De par ce texte. De par tout ce qu’il évoque.
De par les souvenirs que je partage avec toi.
Du fait que j’ai pas osé t’embêter le dernier soir où j’étais là pour prendre tes coordonnées.
Et que grâce à Renaud sur fb, une fenêtre s’ouvre à nouveau 🙂
Bref, voici un peu de joie outre-écran,
Et quelques mots pour te remercier de ces danses partagées.
Ton écoute et ta présence lors de celles-ci sont proprement dingues.
Sur ma semaine entière à Gennetines, je crois bien que c’est ta façon à toi de suivre, d’accompagner, proposer, jouer, être, qui m’a le plus touché. J’avais envie que tu le saches.
Et peut-être qu’on se revoie pour danser un de ces quatre ? Je suis Thibaut Perol https://www.facebook.com/MousThibaut sur Facebook. Grand, barbu, yeux clairs bleu-vert, en jupe, qui ne parle pas beaucoup.
Je te souhaite énormément de bonnes choses dans tous les cas. 🙂
<3
Ton énorme sourire est communicatif !
Je suis très touchée par ton commentaire 🙂
Merci à toi pour ces danses, c’est un réel plaisir de te suivre dans l’univers que tu me proposes.
Je retrouve aussi en te lisant ta manière de danser : fluide, douce et dynamique à la fois, avec beaucoup de sensibilité.
Je t’ajoutes sur Facebook, on verra quand est-ce qu’on aura l’occasion de danser ensemble à nouveau.
Je te souhaites pleins de bonnes choses 🙂